DÉCÈS DE JEAN-PIERRE GIRAUDET

« Notre ami Jean-Pierre Giraudet, vice-président et entraîneur du Boxing-club de Rueil vient de nous quitter. Un arrêt cardiaque l’a emporté hier soir, mardi 3 mai 2022, sur un stade de Poissy, sa ville. Trois jours plus tôt, samedi 30 avril, il emmenait à la victoire son protégé Christopher Missengue, vainqueur du Tournoi de Dunkerque. Boxeur professionnel et éducateur sportif dans l’âme, détecteur de talents qu’il savait encourager et parfois porter tout au long du chemin jusqu’au succès, animateur de l’atelier boxe de la Maison centrale de Poissy durant trente années, formateur et intervenant multiple pour la Fédération Française de Boxe, entraîneur au Boxing-club de Rueil et ailleurs, ses contributions au monde de la boxe sont innombrables. Bien plus encore, il a tant apporté, par son grand cœur et sa finesse d’esprit, à tous ceux qui ont eu la chance de le fréquenter. Jean-Pierre Giraudet savait donner, son image restera toujours présente chez ceux qui l’ont connu. »

Mesdames, Messieurs,

Nous vous informons qu’un car de 63 places sera disponible mardi 10 mai 2022 à 9h devant le centre socioculturel RIBER à Plaine Gare pour les obsèques de M. Jean-Pierre GIRAUDET.

Si des personnes sont intéressées, merci de bien vouloir s’inscrire auprès du Service de la Prévention et de la Médiation au 01 47 32 67 28

Très cordialement.

L’Equipe du Boxing Club

HOMMAGES A JEAN-PIERRE GIRAUDET LORS DE LA CEREMONIE D’ADIEU

Des hommages émouvants ont été prononcés ce matin, 10 mai 2022, pour la cérémonie d’adieu à Jean-Pierre Giraudet à la Collégiale Notre-Dame de Poissy. Nous publions celui de Myriam Chomaz, amie, collègue et complice de Jean-Pierre :

« Jean-Pierre, Monsieur Giraudet, mon ami, notre collègue, ton père, votre frère, les proches.

On aurait pu aussi t’appeler « perpet’ », après tant d’années en détention, la prison de Poissy, juste à côté, où la salle de boxe mériterait de porter ton nom, car elle t’a vu pendant plus de 20 ans, entraîner dans l’ombre des détenus que tu as su mettre à la lumière. Tu as tout fait dans cette taule, jusqu’à ton dernier repas, mais aussi un France-Cuba, ce gala annuel du toujours plus, ton défi où tu arrivais à faire rentrer plus de 60 personnes dont ton chien Tyson, une dj, des arbitres internationaux, des grands champions, des boxeurs pro, des prévôts et sûrement vous tous. Tu parlais de ta prise d’otage, des couteaux qui traînent, des regards, cette atmosphère tendue qui te mettait le goût de la vie et qui te rappelait tes années de guerre au Liban. Mais aussi toute cette humanité que tu nous donnais à voir.

Tu n’aimais pas les gens lisses, tu aimais les rayures de la vie, les cabossés, les bancals, ceux qui n’ont rien à perdre que tu embarquais pour les remettre sur pied, tu devenais un artiste, un coach, un mentor qui sublimait tous ces stigmates en atout. Tu savais utiliser tes poings mais tu n’en mettais pas beaucoup à la fin de tes phrases, un bavard capable de faire des monologues plus longs qu’un Paris-Grenoble. Il fallait poser un RTT quand on avait Jean-Pierre au téléphone avec ces histoires de vélo, de combat, de fin du monde.

Tu portais souvent cette veste multi poche, comme toi, passe-partout, fonctionnel, avec une place pour chacun.…

Mon binôme formateur, je n’oublierai jamais tous ces week-ends à Chatenay où je te voyais arriver avec tes sacs plastiques remplis de docs accumulés depuis des siècles, tu les posais comme on pose son cerveau. bon courage Jeremy pour le tri.

J’ai dix milles anecdotes à raconter sur toi, tout simplement parce qu’on s’aimait.

Notre Guerrier de la lumière, notre œil du tigre, n’oublie pas tes pattes d’ours, du monde t’attend là haut. Tu manqueras à nos vies.«